Au cœur d’un évènement aussi important que celui qui se déroule en ce moment dans le monde arabe, il est difficile de prendre du recul, aussi bien historique, philosophique qu’idéologique. Et c’est compréhensible car il est essentiel de parer au plus urgent et au plus technique : des élections libres, une économie stable, une sécurité retrouvée.
Mais voilà, c’est un blog et nous avons retrouvé notre liberté d’expression. Alors, pourquoi ne pas voir plus loin ou même, osons, rêver à, non seulement une Tunisie meilleure, mais également à un monde meilleur. C’est légal, n’est-ce pas ? C’est même essentiel, il me semble. Osons avoir une vision d’avenir, dans un monde où les individus ont perdu toute utopie. Il arrive effectivement que les utopies soient dangereuses, quand imposées. L’homme est loin d’être parfait. Celui qui affirmerait respecter toutes ses connaissances serait un menteur, envers les autres, ou envers lui-même. Oui, au jour d’aujourd’hui une démocratie telle que nous la voyons est la meilleure solution pour la Tunisie, la plus juste et la plus pragmatique.
La question première est celle-ci : est-on vraiment satisfaits de nos vies et notre monde ? La réponse est non, cent fois non. Moralement, il est impossible d’être heureux en voyant un pauvre hère sans chaussures en hiver pendant qu’un autre, humain comme lui, son frère alors, amasse plus d’argent qu’il n’en aura jamais besoin et collectionne des voitures de courses, en profitant pour polluer un peu plus notre chère planète. Le capitalisme est un modèle confortable, car il se base sur les mauvais penchants de l’homme : l’appât du gain, le désir d’amasser, l’égoïsme. En plus, il lui assure qu’il fait tout ça pour le bien commun. Autant pour une déculpabilisation efficace. Pourtant, peux-tu accepter de voir des hommes, comme toi, crever de faim au fond de l’Afrique ou de l’Inde ? Suis-je la seule à me sentir impuissante et nauséeuse ? Aujourd’hui, avec aux moyens de communication, l’ignorance n’est plus une excuse. Nous fermons les yeux et nous le savons, en trouvant un tas de prétextes, en se croyant incapable en tant qu’individuels et en désespérant de la nature humaine. L’histoire nous a forcée à croire que l’on n’allait que vers le pire, que l’homme était irrécupérable, un être avide et mesquin, extrémiste pour se donner de l’importance.
Pourtant la Révolution tunisienne a rappelé, sinon prouvé, que le monde tel que nous le connaissons n’est pas immuable, et que la jeunesse se doit de refuser de tout cœur cette fatalité qu’on cherche à lui inculquer et qui est dans l’intérêt d’une minorité. Le monde peut changer pour le meilleur. Une Révolution arabe ne signifie plus la victoire de l’islamisme. La jeunesse peut faire fuir un dictateur de 23 ans.
Alors, osons rêver comme d’autres avant nous de la fin des Nations, du racisme, des préjugés, des tonnes d’ordure dans la mer, de l’aliénation, de l’esclavagisme, de la faim, de la soif, de la guerre, des massacres.
Pourquoi pas un monde solidaire et fraternel, libéré des diktats d’un capitalisme odieux ? Pourquoi pas un monde sans Nation mais qui accepterait les différences de chacun, un monde en paix ?
Je ne sais pas pour vous, mais j’aimerais voir un monde comme celui-ci.
N’ayons plus peur, nous avons vu que nous étions capables de beaucoup. Le monde est un éternel combat. Alors, peut-être ces changements prendront du temps ou même ne sont qu’un joli rêve. Mais nous ne devons plus jamais dire que c’est impossible. Nous ne devons plus nous trouver des excuses. Nous ne devons plus accepter le pire parce que « c’est comme ça ». En tant que personnes conscientes, nous devons affirmer que nous pouvons entraîner le monde vers le meilleur, sans penser en premier à l’échec ou à la bêtise de notre voisin. Osons rêver le monde. N'ayons plus honte.
N’ayons plus peur, nous avons vu que nous étions capables de beaucoup. Le monde est un éternel combat. Alors, peut-être ces changements prendront du temps ou même ne sont qu’un joli rêve. Mais nous ne devons plus jamais dire que c’est impossible. Nous ne devons plus nous trouver des excuses. Nous ne devons plus accepter le pire parce que « c’est comme ça ». En tant que personnes conscientes, nous devons affirmer que nous pouvons entraîner le monde vers le meilleur, sans penser en premier à l’échec ou à la bêtise de notre voisin. Osons rêver le monde. N'ayons plus honte.
On pourra me donner tous les arguments réalistes qu'on voudra, moi, j'apprécierai toujours l'idéalisme dont vous faites preuve ici. Je le trouve sincère et noble ... en un mot beau. Si on n'est pas idéaliste durant sa jeunesse, on risque de ne l'être jamais et ce serait bien dommage car sans lui comment viser des buts plus lointains et plus grands que sa petite existence personnelle incarné dans son quoditien nécessairement limité ?
RépondreSupprimer