vendredi 28 janvier 2011

Non, rien de rien.

Sous la dictature, la jeunesse tunisienne, des Winston Smith en herbe. L'on pratiquait nous aussi la technique de la doublepensée -si minutieusement décrite par George Orwell dans 1984- , qui consiste à refouler la réalité, à la nier jusqu'au plus profond de notre inconscient et à la remplacer par une vérité que l'on devrait tenir pour universelle et qui somme toute, nous dérangerait moins. Et qui est celle, pour faire court, que la vie est tout simplement belle. Une petite dose de LSD bien diluée dans notre mloukhia et c'est reparti. ;)

La Tunisie n’était qu'un terrain de jeux pour nous, un passage à vide obligatoire. On croyait vivre la réalité mais on ne faisait que s'enfoncer dans une illusion. On comblait notre dignité bafoué, notre absence de liberté en adhérant au régime, en laissant la dictature nous dicter nos loisirs, notre manière de pensée. Le régime nous droguait, nous abrutissait avec ses boites de nuits partout, ses cafés a chaque coin de rue, son foot omniprésent. On devenait vides en croyant que c’était ça la vie. Ou bien on se prétendait aveugles, on réconfortait notre conscience avec un "tout façon, je me sens pas tunisien",on s’enfonçait dans une autre culture, on se cherchait d'autres origines, on enviait ceux qui pouvaient se vanter d’être étrangers. On se plongeait corps et âme dans la culture, on s'informait, on lisait, on dénigrait notre pays parce que notre plus grande peur, était de rentrer dans cette masse qu'on pensait sous la coupe du régime.

Mais la faille ou ce qui nous a sauvé, est que notre leurre était imparfait. C'est faux, on ne baissait la tête que pour mieux chuchoter. Notre pouvoir d'auto-persusasion tenait plus de la résignation ou de la relativisation, d'un "Oui mais, on est pas si mal lotis en fin de compte"  que d'une déformation de ce qui était : le martèlement sourd et tyrannique d'une main mauve au-dessus de nos têtes apeurées. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Nous n'étions pourtant rien. L'Ancien régime, un suceur de vie. Tout était sous-entendu, tout était anonymat. La paranoïa pouvait effectivement nous conduire à vérifier s'il n'y avait caché dans quelque recoin de notre maison une micro-puce détective à la solde du RCD.  On rabâchait Mai 68, Woodstock, ces odes à la liberté, à la jeunesse dans toute la splendeur de son existence qui mettaient en nous cette espèce d'amertume et de nostalgie d'un temps que nous n'avions jamais vécu.  Allez, sois jeune et tais-toi. (certes)
Il y avait de ceux qui se voilaient la face et espéraient se fondre dans le système (faute de mieux?) afin de pouvoir peut-être en récolter quelques miettes, ceux qui ne demandaient rien et ceux qui voulaient fuir. 
Pourquoi fuir ? A cette question l'argument récurrent était un rageux ou soupirant "J'en ai marre de ce bled" qu'on pourrait aujourd'hui assimiler à un "Je ne peux pas parler". Un potentiel déchu avant l'exercice, un espoir qui n'avait rien à envier à la mort. Bref, des crocs vite remplacés par des dents de lait.
On avait connu que la dictature, que le silence et d'une certaine manière on s'habituait, on n'imaginait pas autre chose. Le régime avait coupé court à nos rêves et le seul espoir qui nous subsistait était celui de fuir.

Mais on dira par euphémisme que ce vieux con n'était pas "l'oreille qu'il fallait à nos bouches" et aujourd'hui tous ces mots autrefois utopiques, niais ou fades d'Amour,Solidarité, Fraternité, Liberté, Amitié ont repris de leur envergure. Et pas qu'un peu. Car les tirs ravivent la conscience et le danger lie même les mains les plus incertaines. Et surtout parce qu'il n'y a de plus féroce qu'une haine refoulée, et quand la haine d'un peuple tout entier converge en une même direction, force est au destin d'y répondre et force au tyran de se casser.

Hommage à tous ces morts qui ressuscité 11 millions morts-vivants et qui nous permettent, aujourd'hui, de conjuguer ces faits à l'imparfait.


 Vive le Peuple, vive la Liberté et que la Révolution continue.

samedi 22 janvier 2011

Obésité au Palais.


Comment décrire l'immensité du dégoût que ressentent les tunisiens à la vue des biens qu'on entassé la famille régnante ces dernières années ?

 Slim Bagga nous a décrit semaine après semaine après semaine les frasques qui secouaient le palais et l'avidité intarissable de ses habitants. Il est permis de s'extasier sur l'ampleur de l'appétit qui animait les Trabelsi et leurs acolytes: Ils ont tout mangé dans chaque plat: De l'immobilier à l'automobile, du tourisme à l'aviation, des grandes surfaces aux alcools, sans oublier les médias, les banques, le monopole de la banane, de la frippe, et celui du thon ( acquis par un frère de Leila, en hommage certainement...). Cette goinfrerie, qui a fait d'eux des milliardaires, est encore plus hallucinante compte tenue de leur avarice. Exemptés d'impôts, ne payant pas leurs fournisseurs pour certains, cherchant la gratuité à tout pris pour d'autres ( Le terrain de la maison de Sakhr el Materi à Sidi Bou Said, lui a été octroyé à 1 dinar le mètre, par la Sonede, soit moins cher qu'un terrain agricole au milieu de nul part). Ces parvenus resteront donc dans les annales psychanalytique du mythe du self-made-man gonflé d'avarice ( Au moins, l'industrie de la coiffure s'en sortira gagnante car ses débouchés se sont révélés infinis).
La question qu'on peut se poser aujourd'hui, c'est quelle part du PIB qui s'est vue engloutie par la Mafia ? Je n'ose même pas penser au fait qu'on ait dû vivre avec des miettes toutes ces années. Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie:

"La croissance tunisienne est forte mais elle pourrait être bien meilleure. Dans un rapport de la Banque Mondiale, il est dit que sans la corruption du régime le taux de croissance serait supérieur d'au moins deux point. Mais ce rapport n'a pas été publié sous la pression des autorités. "

Bon voilà, c'est clair, on a perdu de l'argent et ça craint. Mais n'oublions pas que la principale ressource de ce pays, c'est sa main-d'œuvre ! Qu'il nous est possible de reprendre la route du développement en nous remettant au travail, et en ayant en tête que le temps du népotisme et de la corruption est fini. Si chacun se met a être productif et à travailler avec ardeur ( car il sait qu'il en sera récompensé ) alors nous n'auront pas de mal à nous remettre sur pied.
Aussi, il faut profiter de la fin du monopole Trabelsi, pour oser entreprendre, afin de réduire le chômage. Nous avons encore beaucoup de concepts à introduire dans le pays et il est plus que jamais temps de mettre à profit l'originalité.
Plus de menaces et de pots de vins, ça devrait encourager nos chefs d'entreprises et les investisseurs étrangers.
Mais bien-sûr, tout cela sera bien inutile si nous n'investissant que sur les côtes et particulièrement Tunis qui semble plus que jamais saturée.
Lu comme ça, ça a quelque chose d'utopique mais c'est tout à fait réalisable car nous avons beaucoup d'atouts à faire valoir.

mardi 18 janvier 2011

Info ? Intox ? La guerre de l'information a commencée.

Coup de gueule contre ce raz-de-marée de rumeurs, d’informations que les tunisiens subissent depuis le début de notre révolution et surtout depuis le départ de Ben Ali [surnommé ici Sa Majesté Le Mauve] et de son irréductible mafia.

Entre les rumeurs de Facebook les unes plus délirantes que les autres (« Ils ont empoisonné l’eau ! », « Y a des millions de snipers qui tirent sur tout le monde ! », « Ben Ali n’est pas parti, il est encore au pouvoir ! »), les très sérieux journaux et magazines étrangers qui ne vérifient plus leurs sources(D’après Le Point.fr Slim Chiboub gendre déchu de Sa Majesté aurait été arrêté alors le personnage à lui-même démentit l’information via une interview téléphonique ! ; Le Monde nous assure que Leila Ben Ali mafieuse numéro 1 du régime aurait pris une tonne et demi de lingots d’or [On va les lui faire manger à cette gueuse] avant de partir alors que la Banque Centrale tunisienne à démenti l’information), les chaînes de télévision tunisiennes qui hésitent entre leur continuelle propagande [on ne quitte pas si vite 23 ans d’assouvissement] et un retournement de veste quasi-instantanée (Hannibal ex-chaîne pour lèches-bottes et nouvellement devenue la chaîne d'opposants [hypocrites] par excellence) et bien sur le meilleur pour la fin c'est a dire notre Divine La Presse, qui a instantanément supprimé tous les articles concernant Be n Ali.


Il ne faut pas amputer à l’information le rôle majeur qu’elle a eu durant la révolte, notamment grâce aux chaînes étrangères (El Jazira) quand la télévision nationale n’évoquait même pas les événements, à Internet avec des sites d’opposants tel que Nawaat et aussi aux réseaux sociaux qui ont permis de réveiller et de mobiliser la jeunesse (2 millions d’utilisateurs de Facebook en Tunisie)
Si la révolution tunisienne a aussi été une révolution numérique, nous avons l'impression que la crise qui suit à crée à elle seule une véritable industrie du scoop où médias et internautes prennent un malin plaisir à spéculer sur tout ce qui leur tombe sous la main et finissent par construire par eux-mêmes un réseau de folles rumeurs qui mettent les tunisiens en état de panique. C'est bien vrai qu'observer la Tunisie, pays d'aspect "paisible" [muselé pour les lucides] en tel état d'agitation trouble une population habituée à une vie où l'échange politique n'était pas une option et où la sécurité du pays n'était pas à remettre en doute de manière quotidienne. 

Que cette liberté d'expression ne déraille pas dans une course à l'information, que les témoignages remplacent le "il paraît" et le "un tel m'a dit", que les sources soient variées. Et à moyen terme, que les médias tunisiens soient capables de se remettre en question afin  de devenir le contre-pouvoir qu'ils auraient dû être des années durant.


Copyright : Z



lundi 17 janvier 2011

Pourquoi faut-il garder certains cadres du RCD au pouvoir ?

Depuis le 14 janvier et la chute de Ben Ali, des voix s'élèvent de tous les côtés pour réclamer la dissolution du RCD et son exclusion totale du pouvoir. Ces revendications sont peut-être légitimes, le RCD nous ayant totalement dégouté depuis 23 ans, passant de parti politique à fan club de sa Majesté Le Mauve. Ce dégout parfaitement compréhensible, et partagé par le pays tout entier a fait qu'on n'a jamais cherché à savoir comment le RCD ou le gouvernement fonctionnaient et en quoi ses membres n'étaient pas juste des courtisanes zélées. Certains de ses cadres nous seront plus qu'utile à la reconstruction du pays.


Quand on me dit que Mohammed Ghannouchi n'a rien à faire au gouvernement, je ne peux n'empêcher de dire que c'est une grossière erreur. Si le pays n'a pas sombré dans la totale anarchie économique qu'aurait du entrainer les pillages, c'est en grande partie grâce à lui. Alors quand notre pays est dans une situation aussi fragile du point de vue économique, forcé de constater que nous avons besoin de lui pour redresser la situation.


Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le RCD est une sorte d'arbre géant: le couper ferait trop de dégâts, ce qu'il faut c'est éliminer les mauvaises branches pour l'assainir et surtout le rendre plus petit.


Il faut être sérieux et pragmatique, l'opposition n'est pas en mesure de redresser l'économie, il lui faut du temps pour se reconstruire et remédier à son manque de visibilité médiatique. Il est tout simplement impossible de diriger le pays sans le RCD.
Maintenant, ce qu'il faut, c'est s'atteler à la création d'un espace de dialogue, de débat, pour que l'opposition soit vraiment visibles et écoutés. Nous ne manquons pas d'esprit de débat, si on peut faire des débats aussi complexes (et chiant) sur le foot on peut en faire de même pour la politique.


Il faut aussi que le peuple s'organise, s'exprime et propose, pour cela, créons des partis, des journaux, des blogs, des émissions, que la parole ne soient pas uniquement donnée aux politiciens mais au peuple, qui a plus d'une chose à proposer.

dimanche 16 janvier 2011

Nos souhaits pour la nouvelle Tunisie (Oui, Sakhr le Père Noel existe maintenant !)

Politique:

  •    Un pays où l’on s'écoute, et où l'on est capable de débattre.
  •    Un pays qui rejettera l'islamisme par la démocratie et non par la répression
  •    Un pays capable d'unité (dans le sens où on va pas jeter tous les membres du RCD à la rue, mais ce n’est pas en bonne voie )
  •    Un pays où les coupables ne chercheront pas à fuir leurs responsabilités en retournant leur veste et en ignorant sciemment leur passé
  •    Un pays qui sera capable de produire des idées, d'être novateur et de montrer l'exemple aux autres arabes en quête de liberté.
  •    Un pays où le parlement sera à l'image du peuple, et qui sera plus important en pouvoir que l'exécutif, de façon à arrêter avec les omni-présidents.
  •    Un pays où la police sera réduite au maintien de l'ordre, et non à la surveillance des citoyens
  •    Un pays où la parole sera donnée à tous pour choisir, et où la presse et le peuple joueront avec efficacité leur rôle de contre-pouvoir



Économique:

  •    Une meilleure répartition des richesses entre les régions
  •    Une façon de gouverner qui parviendra à mettre un frein à l'effritement de la classe moyenne
  •    Essayer d'attirer les investissements étrangers en tablant sur le nombre de diplômés qualifiés
  •    Tabler sur notre savoir informatique pour attirer les grandes entreprises comme Microsoft, Intel ou encore aider à créer des concepts innovants en matière d'informatique
  •    Mettre à profit les ressources qu'offre le Sud du pays pour l'intégrer à la dynamique de croissance
  •    Décentraliser le pays, pour créer d'autres grands pôles et désengorger Tunis
  •    Une étude minutieuse doit être menée sur l'État afin de l'assainir et d'éliminer les postes est éléments créant du sur-effectif, aussi tout élément jugé inutile devra se remettre en question, particulièrement au niveau des médias publics



Social:

   L'accès à la culture pour tous, mettre fin à ce système où une minorité d'élite soit extrêmement cultivée et est très attachée à la vie culturelle, pendant que le reste est en marge
   Le système éducatif devra être totalement révisé, aussi bien sur le fond que sur la forme:

    
  •    Un système éducatif basé sur la qualité et non la quantité
  •    Un système éducation donnant sa place à la littérature, au cinéma, aux langues autant que les sciences et les mathématiques et où les compétences et talents de chacun trouvent un écho et une valorisation
  •    Une école qui soit au service de l'égalité des chances et non le contraire
  •  
  •    Mettre frein à l'abrutissement des masses
  •    Le respect total de la loi, ni passe-droit, ni avantages, chacun n'a ce qu'il mérite
  •    Un approfondissement dans les droits de la femme de manière à ce qu'elle ne soit plus vu comme la sœur ou l'épouse ou le Dieu sais quoi qu'il faut protéger
  •    La laïcité, parce que la religion n'a rien à faire dans nos comportements les uns vis à vis des autres
  •    Une presse digne, traitant des faits sans auto-censure ayant la décence de faire des sujets pertinents et approfondis
  •    Une plus grande cohésion sociale, que les différences entre les riches et les pauvres ne soient pas aberrantes et fondées sur des injustices.
  •    Une possibilité de mobilité sociale

Manifeste pour une nouvelle Tunisie !

«  Je te quitte, maman, pardonne-moi, ...les reproches sont inutiles, je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas, pardonne-moi, si je t’ai désobéi, adresse tes reproches à notre époque, pas à moi... » C’est sur ces mots que nous a quitté Mohammed Bouazizi, et sa mort, ainsi que toutes les autres, a inspiré tous les tunisiens. Nous n’oublierons pas son sacrifice. C’est pourquoi nous tenons à dialoguer et débattre, car, notre époque, nous pouvons l'influencer et la modeler à nos inspirations.

Nous, peuple tunisien, avons souffert une dictature mafieuse soutenue par les régimes occidentaux au nom de prétextes fallacieux. Nous avons eu peur, nous avons eu faim, nous avons été spoliés mais la mort de Mohammed Bouazizi nous a libéré de cette peur qui nous liait les mains. En tant qu'individus doués de Raison et de dignité, nous n'accepterons plus des miettes de liberté et de prospérité. Le changement est aujourd'hui possible et nous ne gâcherons pas cette opportunité.

Nous voulons par ce blog encourager la pluralité des points de vue que doit adopter notre pays. Il est temps que le tunisien, ait le droit à une information de qualité avec des analyses précises et sérieuses. Nous pourrons ainsi aller de l'avant, et mettre à jamais derrière nous ces 20 années noires serties de " haute considération" et "profonde gratitude... pour sa vision avant-gardiste ».

Pour la 1ere fois depuis 23 ans, le peuple tunisien a pu être maître de son destin et choisir enfin l'histoire qu'il allait écrire. Le 14 Janvier 2011, nous enfin récupéré la dignité d'ont on nous avait si longtemps privé. Nous avons récupéré notre pays, notre liberté et plus rien ni personne ne nous empêchera de prendre le chemin vers la démocratie, notre démocratie.

La révolution du Jasmin, notre révolution, nous l'avons faite sans le soutien de l’étranger, même si nous en avons payé le prix fort. Nous nous devons de continuer le combat, pour tous ces martyrs tombés pour notre liberté, pour nous et pour notre pays.

Les jeunes ont longtemps étaient conditionnés et la politique a longtemps était un tabou. Aujourd’hui la jeunesse est pleinement consciente de la complexité de la situation et veut exprimer ses idées.

Aujourd'hui, comme à Berlin autrefois, tous ceux qui soutiennent la liberté, tous ceux qui croient que le monde peut être meilleur, qu'il est juste de lutter pour sa liberté et sa dignité, et bien tous ceux-là sont tunisiens. Et que nous tous, tunisiens dans la révolte, tunisiens dans l’euphorie de la victoire, devons soutenir nos frères et sœurs, aujourd'hui dans une période charnière de doute.

Nous tenons également à montrer notre support à toute la jeunesse arabe, encore réprimée aujourd'hui, et espérons les inspirer pour ensemble construire un monde libre avec des peuples souverains.


Nous peuple tunisien libre et souverain, ne pouvons accepter les tentatives de manipulation de la presse et désirons nous exprimer librement. Internet a été notre allié pendant la Révolution et le sera à l'aube de la démocratie. La jeunesse a un rôle déterminant dans la transition vers la démocratie et tient à montrer son attachement au dialogue et au débat.

Ce blog a comme vocation de profiter de notre liberté de parole fraîchement et chèrement acquise. Nous ne nous tairons pas, nous n’oublierons pas les sacrifiés pour que nous puissions redevenir des individus dignes. La période est charnière, il est nécessaire que le débat soit ouvert et actif. Nous voulons montrer que la jeunesse tunisienne peut être idéaliste mais réaliste, qu’elle veut chercher des vraies solutions et qu’elle a un vrai intérêt pour l’avenir de son pays.


Ce blog est un lieu d'échange démocratique et tolérant.