samedi 5 février 2011

Meeting du FDLT ou la blague du jour !


Aujourd'hui meeting du Forum Démocratique pour le Travail et des Libertés au Palais des Congrès à Tunis-Centre. Arrivés au parking: garnison de Mercedes, BMW et autres 4L dans le genre. Bling bling.
A l'entrée de la salle,concentration de bobos tunisiens, BCBG, femmes au cabas ample et élégant, hommes en vestes tweed et bérets en velours côtelé. Notre choc visuel numéro 2 fut de remarquer que la foule était assortie à la moquette: la salle était une contraste de crème-beige-marron-vert emeraude. Noblesse.
Le meeting du FDLT, un rassemblement de médecins et de leurs épouses, venus soutenir leur collègue dans son périple politique. Ce n'est pas vraiment le discours de Mustapha Ben Jaafer, qui était assez cohérent, qu'il faudrait remettre en cause. C'est un parti naissant et il a besoin de se constituer une base de sympathisants et de militants. Mais ce n'est malheureusement pas dans cette ambiance élitiste qu'ils attireront des masses. Jaafer glissa au détour d'une phrase que le RCD était fini, bel et bien fini : incitation subtile à faire un transfert au FDLT au détriment du parti spolié . Retournez vos vestes, les amis ! 
En plein milieu du discours, 3 détracteurs louches ont commencé à scander "PDP et Ettajdid ont ruiné la révolution !" Un peu trop partisans pour être partisans ceux-là. Surtout que l'abandon de Jaafer de son poste au sein du gouvernement d'union était une manoeuvre purement politique pour qu'on ne l'associe pas au RCD, Ahmed Ibrahim et Najib Chebbi ayant consentis à accomplir un devoir national.
Bref, on était bien au chaud sur la moquette et on s'attendait même à ce qu'on nous propose des canapés. Jaafer faisait son éloge à la démocratie et une bourgeoise déterminé hochait la tête en signe d'acquiescement, le poing levé. Et lorsque Jaafer mentionna le fait qu'une rue Bouazizi allait peut-être être crée à Paris, un homme en costard lança à la dame "Oui, mais ça ne sera pas au 16ème arrondissement malheureusement, hein." Et là, elle nous paru...un peu moins déterminé, on va dire. Tout ça pour dire que si l'on exclu les quelques centaines d'observateurs venu assister à ce gala mondain, le noyau de FDLT doit être consisté au maximum de 10 personnes. 
- Si ces gens intègrent ce parti, ils vont militer pour quoi au juste ?
- La déflation des sacs Burberry.
Très certainement, oui.


Nostalgie des Beldies.

6 commentaires:

  1. Je n'ai pas assisté à cette réunion et je fais partie de ceux/celles encore perdus et essayant d'identifier le parti le mieux représentatif de leurs tendances politiques. Le titre de votre billet m'a paru alléchant. Mais, hélas, ça n'est que dénigrement des participants! Quel projet politique a été présenté, qu'est ce que vous en pensez? Quelle analyse vous en faites? ... Une autre opportunité ratée de savoir mieux, bon, bonne continuation

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  2. JE trouve cet article d'une bassesse digne de l'ancien régime!!!!On critique un homme politique sur ses idées et non sur la nature de l'assistance ! votre discours populiste est nul ! Vous devrier avoir honte d'écrire de tel torchons! maintenant demander à vos amis de venir commenter l'article et vous complimenter car il y a une plus value certaine à vous lire !! on en apprend des choses !

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  3. Auteur de l'article19 février 2011 à 07:34

    Réponse à anonyme 05.13: Il n'y avait justement aucun programme politique de présenté, c'était un premier meeting de "faire-savoir", Jaafer a tenu un discours ou il s'est contenté de ressasser la victoire. Il a lui-même dit qu'il présenterait son programme dans les meetings prochains. On ne peut que se féliciter de l'autorisation de meetings politiques dans la Tunisie post-Révolution, mais ceux-ci ont tendance à être vides sans présenter de perspectives d'avenir, ce qui est urgent à l'heure actuelle, ce que nous déplorons. Néanmoins, merci de votre avis constructif.

    Réponse à Anonyme 06.49: D'abord, merci pour votre commentaire qui nous a fait réagir. Nous avons crée ce blog dans un esprit de débat et de confrontations d'opinions, ce qui semble plutôt éloigné du mode opératoire de l'ancien régime. Nous ne demanderons jamais à des amis de nous complimenter, ou nous aurions crée un blog de foot ou de musique. Non, nous sommes réellement préoccupés par l'état actuel de la politique tunisienne et nous sommes déçus de l'attitude de certains partis dont les idées nous sont proches. Il n'y avait pas d'idées à critiquer, malheureusement. Enfin, si vous voulez rebondir sur nos articles, veillez à faire preuve d'un minimum de respect, comme nous respectons votre point de vue.

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  4. Article vide, sans intérêt. Seulement des détails ridicules sur les participants bobos ! Plein de fautes, quasiment dans chaque phrase !
    Un seul mot : Nullissime

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  5. Quand on critique un parti, un courant, une idéologie ou même l'auditoire d'un meeting, on est censé faire mieux, proposer des choses, des idées et non pas niveler par le bas. Le nivellement par le bas est le grand danger de la Tunisie d'aujourd'hui... Peut et doit mieux faire.

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  6. (à ne pas publier sur le blog étant hors sujet)

    J'apprends de tout avec vous. Je n'avais pas la moindre idée quand à savoir ce qu'étaient les sacs Burberry. Jamais entendu parlé. La mode, ce n'est pas mon truc. J'ai vérifié sur le Net. C'est très quelconque et avec la marque en gros dessus. Ensuite, j'ai regardé les prix : 600, 700, 800 euros, etc.

    Juste pour un sac franchement moche. Cela correspond à la retraite mensuelle de l'une de mes amies.
    Puis j'ai lu :

    http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=519&a=19911&temp=1&lang=&w=

    salaire moyen d'un ouvrier tunisien : 250 dinars soit 129 euros donc un sac à 700 euros correspond à plus de 5 mois de travail d'un ouvrier.

    *** Allez, bien à vous ***

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Ce blog a comme vocation de profiter de notre liberté de parole fraîchement et chèrement acquise. Nous ne nous tairons pas, nous n’oublierons pas les sacrifiés pour que nous puissions redevenir des individus dignes. La période est charnière, il est nécessaire que le débat soit ouvert et actif. Nous voulons montrer que la jeunesse tunisienne peut être idéaliste mais réaliste, qu’elle veut chercher des vraies solutions et qu’elle a un vrai intérêt pour l’avenir de son pays.


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