Comment décrire l'immensité du dégoût que ressentent les tunisiens à la vue des biens qu'on entassé la famille régnante ces dernières années ?
Slim Bagga nous a décrit semaine après semaine après semaine les frasques qui secouaient le palais et l'avidité intarissable de ses habitants. Il est permis de s'extasier sur l'ampleur de l'appétit qui animait les Trabelsi et leurs acolytes: Ils ont tout mangé dans chaque plat: De l'immobilier à l'automobile, du tourisme à l'aviation, des grandes surfaces aux alcools, sans oublier les médias, les banques, le monopole de la banane, de la frippe, et celui du thon ( acquis par un frère de Leila, en hommage certainement...). Cette goinfrerie, qui a fait d'eux des milliardaires, est encore plus hallucinante compte tenue de leur avarice. Exemptés d'impôts, ne payant pas leurs fournisseurs pour certains, cherchant la gratuité à tout pris pour d'autres ( Le terrain de la maison de Sakhr el Materi à Sidi Bou Said, lui a été octroyé à 1 dinar le mètre, par la Sonede, soit moins cher qu'un terrain agricole au milieu de nul part). Ces parvenus resteront donc dans les annales psychanalytique du mythe du self-made-man gonflé d'avarice ( Au moins, l'industrie de la coiffure s'en sortira gagnante car ses débouchés se sont révélés infinis).
La question qu'on peut se poser aujourd'hui, c'est quelle part du PIB qui s'est vue engloutie par la Mafia ? Je n'ose même pas penser au fait qu'on ait dû vivre avec des miettes toutes ces années. Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie:
"La croissance tunisienne est forte mais elle pourrait être bien meilleure. Dans un rapport de la Banque Mondiale, il est dit que sans la corruption du régime le taux de croissance serait supérieur d'au moins deux point. Mais ce rapport n'a pas été publié sous la pression des autorités. "
Bon voilà, c'est clair, on a perdu de l'argent et ça craint. Mais n'oublions pas que la principale ressource de ce pays, c'est sa main-d'œuvre ! Qu'il nous est possible de reprendre la route du développement en nous remettant au travail, et en ayant en tête que le temps du népotisme et de la corruption est fini. Si chacun se met a être productif et à travailler avec ardeur ( car il sait qu'il en sera récompensé ) alors nous n'auront pas de mal à nous remettre sur pied.
Aussi, il faut profiter de la fin du monopole Trabelsi, pour oser entreprendre, afin de réduire le chômage. Nous avons encore beaucoup de concepts à introduire dans le pays et il est plus que jamais temps de mettre à profit l'originalité.
Plus de menaces et de pots de vins, ça devrait encourager nos chefs d'entreprises et les investisseurs étrangers.
Mais bien-sûr, tout cela sera bien inutile si nous n'investissant que sur les côtes et particulièrement Tunis qui semble plus que jamais saturée.
Lu comme ça, ça a quelque chose d'utopique mais c'est tout à fait réalisable car nous avons beaucoup d'atouts à faire valoir.
J'imagine que vous avez lu cet article du blog de Nicolas Beau où il est question entre autres sujets de Marouan Mabrouk :
RépondreSupprimerhttp://nicolasbeau.blogspot.com/2011/02/limpatience-grandit-tunis.html
"Au moins, l'industrie de la coiffure s'en sortira gagnante car ses débouchés se sont révélés infinis."
RépondreSupprimerJ'adore ce passage !