Coup de gueule contre ce raz-de-marée de rumeurs, d’informations que les tunisiens subissent depuis le début de notre révolution et surtout depuis le départ de Ben Ali [surnommé ici Sa Majesté Le Mauve] et de son irréductible mafia.
Entre les rumeurs de Facebook les unes plus délirantes que les autres (« Ils ont empoisonné l’eau ! », « Y a des millions de snipers qui tirent sur tout le monde ! », « Ben Ali n’est pas parti, il est encore au pouvoir ! »), les très sérieux journaux et magazines étrangers qui ne vérifient plus leurs sources(D’après Le Point.fr Slim Chiboub gendre déchu de Sa Majesté aurait été arrêté alors le personnage à lui-même démentit l’information via une interview téléphonique ! ; Le Monde nous assure que Leila Ben Ali mafieuse numéro 1 du régime aurait pris une tonne et demi de lingots d’or [On va les lui faire manger à cette gueuse] avant de partir alors que la Banque Centrale tunisienne à démenti l’information), les chaînes de télévision tunisiennes qui hésitent entre leur continuelle propagande [on ne quitte pas si vite 23 ans d’assouvissement] et un retournement de veste quasi-instantanée (Hannibal ex-chaîne pour lèches-bottes et nouvellement devenue la chaîne d'opposants [hypocrites] par excellence) et bien sur le meilleur pour la fin c'est a dire notre Divine La Presse, qui a instantanément supprimé tous les articles concernant Be n Ali.
Il ne faut pas amputer à l’information le rôle majeur qu’elle a eu durant la révolte, notamment grâce aux chaînes étrangères (El Jazira) quand la télévision nationale n’évoquait même pas les événements, à Internet avec des sites d’opposants tel que Nawaat et aussi aux réseaux sociaux qui ont permis de réveiller et de mobiliser la jeunesse (2 millions d’utilisateurs de Facebook en Tunisie).
Il ne faut pas amputer à l’information le rôle majeur qu’elle a eu durant la révolte, notamment grâce aux chaînes étrangères (El Jazira) quand la télévision nationale n’évoquait même pas les événements, à Internet avec des sites d’opposants tel que Nawaat et aussi aux réseaux sociaux qui ont permis de réveiller et de mobiliser la jeunesse (2 millions d’utilisateurs de Facebook en Tunisie).
Si la révolution tunisienne a aussi été une révolution numérique, nous avons l'impression que la crise qui suit à crée à elle seule une véritable industrie du scoop où médias et internautes prennent un malin plaisir à spéculer sur tout ce qui leur tombe sous la main et finissent par construire par eux-mêmes un réseau de folles rumeurs qui mettent les tunisiens en état de panique. C'est bien vrai qu'observer la Tunisie, pays d'aspect "paisible" [muselé pour les lucides] en tel état d'agitation trouble une population habituée à une vie où l'échange politique n'était pas une option et où la sécurité du pays n'était pas à remettre en doute de manière quotidienne.
Que cette liberté d'expression ne déraille pas dans une course à l'information, que les témoignages remplacent le "il paraît" et le "un tel m'a dit", que les sources soient variées. Et à moyen terme, que les médias tunisiens soient capables de se remettre en question afin de devenir le contre-pouvoir qu'ils auraient dû être des années durant.
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